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Qui suis-je ?

Portrait rapide

Je m'appelle Audrey. Je suis née dans le sud de la France en 1975. Cela fait maintenant plus de quinze ans que je suis sur Nantes. Ville que je connaissais depuis mon enfance. Mes grand-parents habitaient ici. 
J'ai un parcours professionnel assez varié : entre bibliothèque municipale, centre de documentation, maison d'édition et secrétariat de formation. Mais une passion demeure tout au long de ma vie : les livres et l'écriture. Le premier métier que j'ai voulu faire lorsque j'étais petite était : "dessinatrice de bandes dessinées" ! Bon, j'ai du abandonné l'idée, car je n'étais pas assez douée en dessin ... Mais l'écriture est restée entre poésie, textes divers et roman en préparation. J'ai assisté à de nombreux ateliers d'écriture jusqu'à ce que vienne l'idée d'en créer moi-même.

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Concours d'écriture 2013 organisé par les éditions du Livre de poche et le magazine féminin Marie-France

Contraintes d'écriture :  écrire un texte de moins de 500 mots (celui-ci fait 365 mots, en utilisant le plus possible de titres de livres parus aux éditions du Livre de poche, avec possibilités d'ajout de mots de liaisons pour la cohérence du texte. Les titres apparaissent ci-dessous en corps italique de couleur bleu. Total des participants : 10000, pour 500 sélectionnés. J'ai obtenu grâce à ce texte la 1ère place (une très belle surprise !)

Mademoiselle Else, Thérèse Desqueyroux, Nana, Anna Karénine, Madame Bovary, Jane Eyre, Carmen, Andromaque, Bérénice, Rebecca, j’ai parfois rêvé être une de ces héroïnes rebelles, vénéneuses avec des yeux de soie, sous l’étoile d’automne au clair de lune, une lueur de paradis se reflétant dans les neiges bleues.
Je me souviens dans l’ombre de la ville, de la tempête et des histoires d’amour entre le docteur Faustus et la fille du capitaine dans les années anglaises. Elle avait les yeux verts. Lui était un garçon singulier au prénom d’Orlando. C’était le successeur de monsieur Balthazar, le maître de thé ; il habitait Impasse des deux palais.
Telles les âmes vagabondes, ils s’aimèrent loin de la jungle de la haute société, dans la ville au bord du fleuve immobile, comme Roméo et Juliette, Tristan et Iseult, Paul et Virginie. Mais les dieux ont soif de tragédies et les passions de l’âme sont des histoires cruellesComme un oiseau blanc dans le blizzard leur amour finit d’une mort anonyme vaincu par le bûcher des vanités. Quand les lumières s’éteignent, la promesse - de grandes espérances s’évanouit comme l’ombre du vent. L’amour est fou comme la musique du hasard, le vol des cigognes, les illusions de la mer, le battement d’ailes de nos coeurs vaillants. La vie est un songe dans un monde sans fin. Et rien n’est trop beau dans le palais des rêves. Les chemins nous inventent -entre coeur et raison. Alors adieu les âmes grises ! Et tant que brillera le jour, rêvons… !

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Texte rédigé à l'occasion d'une séance d'atelier sur la thématique des contes

Contraintes d'écriture  selon un tirage au sort des éléments de l'histoire :
✔ Le héros : un marchand
✔ Les lieux de départ et d'arrivée de l'histoire : Une boutique d'apothicaire / Un marché
✔ Les épreuves ou obstacles : Neutraliser un des personnages maléfiques, Délivrer un personnage bénéfique captif.
✔ Les personnages bénéfiques : Un vieil homme ou une vieille femme, Un ermite ou un moine
✔ Les personnages maléfiques : Un serviteur ou une servante, Un passeur
✔ Les animaux : Une licorne ou un cheval Pégase, Une salamandre
✔ Les objets à utiliser : Un tapis volant, Un philtre d'amour


Le voyage de maître apothicaire

    Il était une fois un marchand apothicaire qui habitait dans une jolie petite bourgade de bord de mer. La vie y était douce et belle, et la tranquillité sans nuages. Un jour pourtant, parut un avis royal important : La princesse, fille du roi était tombée gravement malade.
Personne n'avait réussi à la guérir jusqu'à présent. Appel était donc lancé à tous les médecins, apothicaires ou enchanteurs du royaume : Celui qui sauverait la vie de la princesse aurait pour récompense le titre de guérisseur royal, et noces avec la princesse seraient célébrées.
    Interpellé, l'apothicaire décida donc de prendre la route en direction du nord : la capitale était à sept jours de marche de son village. La saison d'hiver approchait, et le froid se faisait sentir. Après cette première journée de marche, il trouva donc avec bonheur une petite auberge où s'arrêter pour la nuit.
- Bonsoir, noble voyageur, lui dit une vieille femme au visage ridé comme un pruneau. Souhaitez-vous vous réchauffer près de l'âtre ?
- Avec plaisir, ma bonne dame, lui répondit le marchand transi de froid.
- Puis-je vous demander ce qui amène si loin dans nos terres par cette froide journée d'automne ?
- Oh, j'ai eu vent du dernier avis royal sur la maladie de la princesse. Et, comme je suis moi-même apothicaire, j'ai pris route pour la capitale, ajouta le marchand.
- Oui, triste nouvelle, hocha la vieille dame... Avec le froid mes vieux os me font souffrir... N'auriez-vous pas quelque remède pour moi, dans votre escarcelle ?
- Certainement, bonne dame. Contre un bon repas chaud, je vous donnerais volontiers une petite potion de ma réserve.
    Et la vieille lui ramena un copieux repas, installé près de l'âtre. Comme il commençait à s'endormir, l'estomac bien rempli, il aperçut alors parmi les braises et les cendres du foyer, une étrange petite créature noire aux reflets dorés, qui le regardait intensément. 
- Qui es-tu ? Lui demanda-t-il surpris.
- Je suis une salamandre,

maître marchand.
Je me nourris de feu,
mais aime aussi les baies de sureau...
N'en aurais-tu pas dans ton escarcelle ? Et le marchand ouvrit sa besace et lui donna une petite poignée de baies noires et luisantes.
- Merci, bon marchand, lui répondit la salamandre. Je t'offre en retour cette petite boite en plomb. Elle contient une belle braise magique. Il te suffira de l'ouvrir pour te réchauffer dans ton voyage, lorsque tu auras froid. Et le marchand s'inclina pour la saluer, et s'en alla se coucher pour la nuit.
    Le ciel était aussi gris en ce deuxième jour que pour son départ. La route était lugubre à travers la forêt, et le soir arrivait. Soudain, au détour d'un bosquet, il entendit alors crier : - A l'aide ! Aidez-moi s'il vous plait !
Il s'avança jusqu'à trouver un énorme trou, dans lequel était assis un vieux personnage qui ressemblait à un ermite.
- Ah, le ciel vous envoie ! S'écria-t-il aussitôt à la vue du marchand. Je suis tombé dans ce piège il y a deux jours. Pouvez-vous m'aider à en sortir ?
Le marchand tout prévoyant qu'il était, sortit de son escarcelle une corde longue et solide, et aida l'ermite à remonter hors de son trou.
- Merci bien, bon marchand. Si vous n'étiez pas passé par ce chemin, je serais mort de faim. Puis-je vous inviter ce soir, à venir dans ma caverne partager mon repas et logement en guise de remerciement ? Ainsi se termina la seconde journée de voyage de maître apothicaire.
    Jamais deux sans trois, comme dit le dicton... Ainsi le temps du troisième jour était pareil aux précédents : gris, morne et froid. Mais maître apothicaire reprit la route bien décidé à atteindre la capitale et essayer de guérir la princesse. La forêt était aux couleurs de l'automne : terre, ocre et doré.
Aussi fut-il surpris quand il aperçut au croisement des chemins un chêne grand et majestueux au feuillage vert et printanier. - Voilà qui est étrange, se dit-il en son for intérieur... Il décida de s'en approcher quand alors apparut gracieuse et auréolée de lumière une licorne blanche. Il aurait cru un rêve, mais entendit bientôt : 
- Bonjour, maître apothicaire. Pourrais-tu regarder mon sabot arrière, s'il te plait ? Le mal s'est installé il y a plusieurs jours... Un peu ébloui et ébahi, le marchand s'approchait lentement.
- N'aie crainte, voyageur.
Je n'apparais qu'aux coeurs purs et honnêtes.
Et je te sais compatissant.
Si tu m'aides à soulager mon mal,
tu pourras faire un voeu...
Le marchand s'agenouilla et examina le sabot.
- Belle licorne, une vilaine épine s'est logée
dans ton pied. Je vais la retirer et soulager ta blessure
avec du baume.
- Merci, noble marchand. Cela va déjà mieux.
Je souhaite te remercier en exauçant un voeu pour toi. Quel est-il ?
- Je n'en ai point de particulier. Je ne souhaite que
pouvoir continuer mon voyage tranquillement et arriver à destination.
- Je reconnais ton humilité . Je fais donc le voeu que ton voyage se termine bien. Prends un brin de ma chevelure. Elle est magique : c'est un remède miraculeux contre toutes les maladies. Ma bonne étoile te guidera et t'aidera sur le chemin.
    Le marchand la salua et reprit sa route plus léger et confiant. La nuit allait bientôt arriver, quand il atteint enfin la lisière de la forêt. Une large rivière aux eaux argentées y coulait et semblait couper tout accès au-delà. - Comment vais-je bien pouvoir la traverser ? Se demandait-il inquiet, lorsqu'un sombre passeur vêtu d'une longue cape lui apparut sur sa barge.
- Bonsoir, noble voyageur, auriez-vous besoin de mes services ? Dit-il en le saluant. Une brume épaisse commençait à tomber sur le paysage.
- Oui, mon gentilhomme. Je n'ai pas d'autre chemin avant la nuit.
- Et les nuits ne sont pas propices aux voyageurs... Montez donc, l'invita le passeur. Une atmosphère étrange commençait à tourmenter notre apothicaire, qui, bien que peu craintif, voyait l'horizon s'assombrir. Le temps s'étirait, et la barge arrivait bientôt sur l'autre rive, quand le sombre passeur dit alors :
- Tout service mérite une petite compensation, n'est-ce pas, voyageur ? Le marchand hocha la tête pour acquiescer, et commença à chercher sa bourse à écus, dans sa sacoche.
- Compensation ne veut point dire argent sonnant, monseigneur... Cela faisait longtemps que j'attendais votre arrivée... Je n'ai besoin que de vous pour prendre ma place. Un sortilège m'a enchaîné à cette barge depuis plus de mille lunes, et seul un voyageur montant à bord pourrait m'en libérer.
    Une peur soudaine assaillit alors l'apothicaire. Il réalisa qu'il avait été complètement inconscient et naïf. Le passeur disparut alors comme par enchantement. Il était désormais tout seul et prisonnier de cette barge ! Le désespoir commençait à l'envahir, quand comme dans un rêve, l'image de la belle licorne lui apparut.
- Mon étoile veille sur toi, bon marchand... Et il vit soudain apparaître dans le ciel un tapis... oui, c'était bien un tapis qui volait vers la barge. Il se posa devant lui.
- C'est un tapis magique, maître apothicaire, lui dit la licorne. Tu n'as qu'à lui indiquer ta destination. Quand tu diras « ciel », il t'emmènera dans les airs, et « terre », il te ramènera au sol. Bon voyage à toi !
    Et le voyage se poursuivit comme
dans un rêve... Il dormait, se réveillait
survolant les plaines et collines,
les marais et les champs, les villages
et chaumières... Et arriva bientôt en vue
de la capitale du royaume. Il s'arrêta
alors dans un champ en contrebas des
fortifications, pour ne pas attirer l'attention,
et franchit à pieds les portes de la cité royale.
    La nuit portait repos et conseil : il trouva donc une petite auberge. Un sommeil de plomb et un bon bain plus tard, il se présenta le lendemain pour demander audience à la cour du roi, et apporter ses services d'apothicaire. Il souhaitait guérir la princesse. Nombreux s'étaient déjà présentés ainsi sans succès, depuis que l'avis royal avait été rendu public. Aussi le roi avait perdu espoir, et laissa-t-il cette tâche à son chambellan.
- Maître apothicaire, nombreux ont échoué à guérir la princesse de ce mal étrange jusqu'à présent. Je souhaite sincèrement que vous puissiez réussir. Le roi est las, et le royaume se meurt avec sa fille... Suivez-moi, je vais vous conduire à elle.
    Les couloirs du palais étaient aussi sombres que les regards des serviteurs qu'ils croisèrent en chemin. La princesse reposait dans la pénombre sur son lit de tentures bleues. Son teint était aussi pâle que la lune. Elle avait les yeux clos et semblait dormir.
- Princesse, murmura le chambellan. Je vous amène un nouvel espoir : un marchand apothicaire, arrivant du sud de notre royaume.
La jeune femme ouvrit les yeux : - maître marchand, je me meurs, hélas. Auriez-vous un remède pour moi ?
    Le marchand prit le pouls de la princesse, observa son teint pâle et ses lèvres sèches. Il sortit alors de son escarcelle une petite fiole d'une potion, dans laquelle il avait ajouté le brin de chevelure de la licorne.
- Buvez ceci, ma Dame. C'est un antidote. Car vous êtes victime d'un empoisonnement, je le crains... Tous les regards se tournèrent vers lui, ébahis. Le marchand avait examiné le pichet d'eau servi à la princesse. Son odeur était âcre et amère comme l'arsenic.
- Qui pourrait vouloir cette ignominie ? S'étonna le chambellan.
- L'eau a été empoisonnée. Peut-être un domestique de votre palais... Reposez-vous, princesse. Je reviendrais vous voir demain.
    Le lendemain apporta justice et espoir sur le royaume. Les coupables avaient été arrêtés : une servante avait exécuté les ordres de sa maîtresse, la seconde reine, qui avait toujours été jalouse de la princesse. La jeune femme, quant à elle, reprenait vie et couleurs.
- Comment allez-vous, princesse ? Demanda l'apothicaire.
- Beaucoup mieux, gentilhomme, répondit-elle. Le marchand lisait bien dans son regard une immense gratitude. Il était difficile de souhaiter plus : Il se savait un visage banal, un peu ingrat. Mais la princesse était douce et belle, et il était amoureux...
    Il sortit alors une nouvelle petite fiole de son escarcelle, et la tendit à la belle : - Buvez encore ceci, princesse. Cela terminera de vous guérir et fortifier. Tout apothicaire était un peu sorcier, et il connaissait la préparation des philtres d'amour...
    Ainsi la bonne nouvelle de la guérison de la princesse fut-elle clamée à tout le royaume. A coeur vaillant, rien d'impossible. Le long voyage de maître apothicaire se terminait bien heureusement. Et les noces avec la princesse furent célébrées en cet hiver dans le royaume à nouveau heureux et tranquille.

FIN


P.S : par rapport au tirage initial, j'ai modifié la quête et mission de mon héros, en choisissant face à la maladie et la mort, la recherche d'un remède miraculeux. Le lieu final de mon conte à été également modifié pour terminer dans un palais au lieu d'un marché !

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